Tera est un projet expérimental. Il construit un prototype d’une nouvelle forme d’organisation économique et sociale à un niveau local et vise à démontrer que son modèle économique est viable et porteur de développement économique local et de cohésion sociale, le tout dans le respect des humains et de la nature. Dans ce cadre, un accompagnement scientifique, et l’évaluation du chemin et de la façon dont les objectifs sont atteints - ou pas, serviront trois intentions:

• Piloter le projet en permettant son développement, son évolution, son adaptation ;
• Valoriser et légitimer sa démarche aux yeux des institutions et des citoyens, et ainsi faciliter le développement d'expériences similaires ;
• Transférer l’expérience de Tera, à travers la documentation des méthodes et du déroulement de celle-ci.

Tera est accompagné par ATEMIS, laboratoire d'intervention et de recherche sur l'économie de la fonctionnalité, pour la mise en place de cette démarche.

Rassembler autour du projet des personnes issues de disciplines différentes qui sont prêtes à contribuer, à faire des apports, à conseiller pour faire en sorte que celui-ci s’enrichisse. Leurs missions sont à la fois de construire la légitimité de la démarche de Tera et de la valoriser aux yeux de l’extérieur (institutions, citoyens), d’avoir un regard extérieur et expert qui peut conseiller, enrichir, alerter, pour aider à mieux comprendre ce que l’on fait.
Il s'agit aussi d’ouvrir Tera comme un lieu d’étude : les scientifiques pourraient y trouver un espace qui leur permettrait de confronter leurs propres questions.

1. . Un conseil scientifique : Il rassemblera des représentants de disciplines différentes : philosophie, économie, ergonomie, écologie, agroécologie…, en un nombre restreint afin de favoriser la qualité des échanges. Tout en gardant leur entrée disciplinaire, ses membres apporteront leur regard sur le projet Tera dans son ensemble, en tant que projet politique et systémique. L’association les réunira une fois par an pour accueillir leurs regards croisés et leurs échanges sur le projet. Entre ces rencontres, elle leur enverra des notes d’étapes et pourra les solliciter individuellement sur des questions spécifiques.

2. Un réseau de personnes ressources : Pour pouvoir travailler sur des questions plus spécifiques ou techniques, par exemple pour construire des indicateurs permettant d’évaluer les réalisations du projet (valeur de la richesse produite, efficacité de la monnaie citoyenne locale, etc…), l’association souhaite également faire appel à des personnes ressources. Celles-ci pourront être ainsi être mobilisées ponctuellement ou régulièrement en fonction des besoins. Elles seront conviées à la réunion annuelle de mise en commun.
La façon dont se dérouleront ces collaborations dépendra du sujet et des disponibilités des uns et des autres: prise d’avis, travail d’analyse, mise en place d’un protocole… Elle dépendra aussi des centres d’intérêt et motivations de ces scientifiques qui pourraient découvrir dans le projet un sujet mobilisateur et décider d’en faire un lieu d’étude pour leurs propres questions de recherche

1) Chacun s’est engagé dans ce projet parce qu’il a une perception qu’il y a un certain nombre d’enjeux économiques, environnementaux, …. dans la société. Le modèle dominant n’apporte pas les réponses, et nous cherchons à construire une alternative. Il est important d’avoir en tête ces enjeux (défis) et ces objectifs et d’apprécier de façon régulière ce que l’on fait par rapport à ces enjeux.

→ L'évaluation doit permettre d'apprécier comment le projet se déploie par rapport aux objectifs initiaux.
En préparation: un document Enjeux/objectifs détaillant les différents enjeux et objectifs au coeur du projet Tera.

2) et 3) : Nous sommes tous engagés dans une dimension de travail, même nous sommes bénévoles, et nous portons collectivement ces ambitions. Dans cette dimension, il s’agit à travers l'évaluation d’interroger 2 champs :

2) L’enjeu de la coopération. On n’est pas seul. On tient ses propres enjeux et on est attentif aux enjeux de l’autre. Comment faire que notre engagement conforte l’engagement de l’autre?

3) La façon dont ce travail nous affecte et développe des ressources immatérielles (compétences, confiance, pertinence, santé…): il s'agit de prendre soin de ces ressources immatérielles, d’y prêter attention et d'évaluer comment le travail fait ressource et nous donne envie de nous engager. On connaît en effet plein de projets dont les acteurs sont sortis épuisés. On a alors raté qqch

L'évaluation sera portée pour une large part par les acteurs du projet eux-mêmes. Ils auront à leur disposition un petit carnet individuel où ils pourront noter les signaux faibles qui les marquent (événements, observations, ressentis…) et la façon dont ils leur parlent du projet (selon les trois champs définis ci-dessous).
Ces observations pourront être discutées et analysées collectivement lors de réunions mensuelles de retour d'expérience.

Le carnet est en cours de constitution.