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tera:experimentation

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Un projet expérimental: dispositif d'évaluation et accompagnement scientifique

Travail en cours: PAGE EN EVOLUTION PERMANENTE
… COMME TERA :-)
Dernière mise à jour: décembre 2017

Tera est un projet expérimental. Il construit un prototype d’une nouvelle forme d’organisation économique et sociale à un niveau local et vise à démontrer que son modèle économique est viable et porteur de développement économique local et de cohésion sociale, le tout dans le respect des humains et de la nature. Dans ce cadre, un accompagnement scientifique, et l’évaluation du chemin et de la façon dont les objectifs sont atteints - ou pas, serviront trois intentions:

  • Piloter le projet en permettant son développement, son évolution, son adaptation ;
  • Valoriser et légitimer sa démarche aux yeux des institutions et des citoyens, et ainsi faciliter le développement d'expériences similaires ;
  • Transférer l’expérience de Tera, à travers la documentation des méthodes et du déroulement de celle-ci.

Tera est accompagné par ATEMIS, laboratoire d'intervention et de recherche sur l'économie de la fonctionnalité, pour la mise en place de cette démarche.

Dans ce fichier, la note de présentation de l'expérimentation envoyée pour inviter des scientifiques à venir nous accompagner.

I. Un conseil scientifique et des personnes ressources

A. Raison d'être

Rassembler autour du projet des personnes issues de disciplines différentes qui sont prêtes à contribuer, à faire des apports, à conseiller pour faire en sorte que celui-ci s’enrichisse. Leurs missions sont à la fois de construire la légitimité de la démarche de Tera et de la valoriser aux yeux de l’extérieur (institutions, citoyens), d’avoir un regard extérieur et expert qui peut conseiller, enrichir, alerter, pour aider à mieux comprendre ce que l’on fait.
Il s'agit aussi d’ouvrir Tera comme un lieu d’étude : les scientifiques pourraient y trouver un espace qui leur permettrait de confronter leurs propres questions.

Un réseau de personnes ressources se constitue progressivement: des experts, chercheurs ou non, des représentants de collectivités ou d'autres partenaires, intervenant sur des sujets spécifiques ou apportant leur regard sur le projet global. Elles contribuent au travers de différents éléments résumés dans ce schéma et détaillés ci-dessous.

B. Les différents éléments qui, ensemble, réalisent cette raison d'être

1/ Des comités scientifiques : Il s'agit de réunions rassemblant une fois par an des personnes ressources représentant des disciplines différentes : philosophie, économie, ergonomie, écologie, agroécologie…, en un nombre restreint afin de favoriser la qualité des échanges.
Tout en gardant leur entrée disciplinaire et leur expertise propre, les personnes invitées, chercheurs ou non, apportent leur regard sur le projet Tera dans son ensemble, en tant que projet politique et systémique. Elles écoutent, réagissent, suggèrent, alertent, échangent sur les sujets proposés à l’ordre du jour. L’ordre du jour est alimenté par les avancements du projet Tera et le travail de toutes les autres « briques » du conseil scientifique et technique. Il alterne des réunions en plénières et en petits groupes.

2/ Des groupes de travail :

2/ Un réseau de personnes ressources : Pour pouvoir travailler sur des questions plus spécifiques ou techniques, par exemple pour construire des indicateurs permettant d’évaluer les réalisations du projet (valeur de la richesse produite, efficacité de la monnaie citoyenne locale, etc…), l’association souhaite également faire appel à des personnes ressources. Celles-ci pourront être ainsi être mobilisées ponctuellement ou régulièrement en fonction des besoins. Elles seront conviées à la réunion annuelle de mise en commun.
La façon dont se dérouleront ces collaborations dépendra du sujet et des disponibilités des uns et des autres: prise d’avis, travail d’analyse, mise en place d’un protocole… Elle dépendra aussi des centres d’intérêt et motivations de ces scientifiques qui pourraient découvrir dans le projet un sujet mobilisateur et décider d’en faire un lieu d’étude pour leurs propres questions de recherche

… Et évidemment, cette distinction est un cadre que nous avons souhaiter poser pour commencer à se forger une image du “conseil scientifique” dont nous parlons depuis longtemps. Nulle doute qu'il y aura évolutions, affinements, fluidité et porosité entre ces deux formes…

II. Un dispositif d'évaluation

A. Les trois champs de l'évaluation: que souhaitons-nous évaluer ?

1/ Evaluation de la façon dont le projet Tera avance vers les objectifs qu’il s’est fixés
Le projet Tera s’articule autour d’enjeux et d’objectifs (cf. annexe) et développe des actions en ce sens. Le premier champ d’évaluation concerne l’effet des actions entreprises et la façon dont elles permettent d’approcher les résultats visés. Autrement dit, il s’agit d’évaluer la façon dont Tera concrétise ses intentions, dont il affecte le territoire (l’espace physique, la communauté) dans ses différentes dimensions (empreinte écologique, vitesse de circulation d’une monnaie citoyenne, importance de la production locale, etc … ).

2/ Evaluation de la coopération.
Les acteurs du projet Tera portent collectivement les intentions du projet, et ils cherchent à y associer des acteurs du territoire. En interne comme en externe, ils ne sont donc pas isolés: Ils tiennent leurs propres enjeux et sont attentifs aux enjeux des autres. Un second champ de l’évaluation concernera la façon dont les acteurs du projet coopèrent entre eux et avec le territoire. L’engagement de chacun conforte-t-il bien l’engagement des autres ?

3/ Evaluation de la réflexivité c’est-à-dire de la façon dont ce travail affecte les acteurs du projet et développe des ressources immatérielles
Tous les acteurs du projet sont engagés dans une dimension de travail, même s’ils sont bénévoles. L’évaluation du projet Tera devra donc passer par une évaluation du travail et des effets du travail sur les personnes (effets réflexifs). On connaît de nombreux projets dont les acteurs sont sortis épuisés, ce qui révèle, mais après coup, que quelque chose s’est mal passé. Un troisième champ de l’évaluation interrogera donc la façon dont le projet fait ressource pour ses acteurs et donne envie de s’engager: il portera son attention sur les ressources immatérielles (compétences des acteurs, confiance entre eux, pertinence des actions, santé et motivations de chacun …). Par exemple, comment se développent, se renforcent des ressources telles que la confiance entre les acteurs, envers le territoire? En quoi le projet permet le renforcement des compétences, la capacité à développer du bien vivre ensemble ? …

B. Comment évaluer: Dimensions matérielles et immatérielles

La construction du dispositif d’évaluation amène à faire la distinction entre des dimensions matérielles, qui sont*mesurables (ce que l’on peut quantifier comme la valeur de la production, l’empreinte écologique…) et des dimensions immatérielles, que l’on ne peut pas mesurer, mais que l’on peut révéler (la qualité des relations, la confiance, les cheminements, le sens que l’on donne aux actions…). L’évaluation du projet Tera passera par la mise en place de dispositifs d’évaluation intégrant toutes ces dimensions. L'évaluation sera portée pour une large part par les acteurs du projet eux-mêmes (cf. point 1/ ci-dessous) et pourra faire appel à des experts pour des dimensions nécessitant des dispositifs et des compétences particulières.

1/ Révéler les dimensions immatérielles en prêtant attention aux signaux faibles et aux évènements.
Pour cela, les acteurs du projet auront à leur disposition un petit carnet individuel où ils pourront noter les signaux qui les marquent (événements, observations, ressentis…) et la façon dont ces signaux leur parlent du projet:

  • que révèlent ils sur la façon dont les intentions du projet sont poursuivies ? (effet des actions entreprises)
  • que révèlent ils sur la coopération entre les acteurs du projet ?
  • que révèlent ils sur les ressources immatérielles ?

Ces observations seront discutées et analysées collectivement lors de réunions mensuelles de retour d'expérience.

2/ Mettre en place des protocoles et des outils de mesures pour les dimensions matérielles (empreinte écologique, relocalisation de la production…)
Ce travail pourra être envisagé avec l’aide d’experts extérieurs, de doctorants, de stagiaires, de visiteurs.

tera/experimentation.1521719022.txt.gz · Dernière modification : 2018/03/22 12:43 de mariehelene

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